Décryptage du futur projet de réforme de la loi de 1905
Le 07/11/2018
Ce dossier est l’un des plus sensibles du quinquennat.
Après un an et demi de cogitation au sommet de l’Etat, la répartition des rôles se dessine. Pendant que les fidèles imaginent des schémas de financement du culte, le gouvernement veut sévir sur l’ordre public. Comment ? En réformant la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat.
L’idée trottait depuis des mois dans la tête du chef de l’Etat. Ecartée, dans un premier temps. Puis verbalisée comme une conviction intime : "il faut amender la loi de 1905".
Le discours présidentiel tant attendu sur la laïcité va donc arriver et il annoncera une loi de 1905 d'autant plus facilement vidée en partie de sa substance que l'entourage présidentiel proche la qualifie de « vieux totem ».
En effet les articles 1 et 2 garantissant la liberté de conscience et le libre exercice des cultes sous réserve du respect de l'ordre public, et le fait que l'Etat ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte resteront inchangés.
Par contre, les articles 18 et 36 qui encadrent le REGIME DES CULTES va être profondément modifié. Or la loi de 1905 est un ensemble qui ne se résume pas à ses 2 premiers articles sauf à tuer l'esprit de la loi.