Mais nous ne saurons pas si nous sommes en guerre, si nous allons déclarer une guerre et surtout si nous sommes assez nombreux pour la gagner.
À l'issue de ce procès nous saurons s’il est encore possible de se déclarer libres.
Mais nous ne saurons pas si nos libertés ont un avenir. Nous ne saurons pas si le fascisme a un avenir. Nous ne saurons pas si être Charlie suffira à préserver nos libertés.
Ce que nous saurons c'est qu'être Charlie, c'est marcher avec nos morts aux côtés des libertés que nous chérissons, aux côtés de la République, de la laïcité, aux côtés de tous les citoyens qui ne souhaitent pas la mort de nos libertés, celle de nos consciences, ou la nôtre.
Il est temps pour la justice de statuer sur les événements de janvier 2015. De juger les Hommes. De répondre aux questions soulevées par la perte de nos libertés.
Mais il est aussi temps de questionner l'avenir, car ce procès ne le fera pas. Mais nous, nous le devons aux morts de Charlie, à la policière abattue, aux juifs de l'Hyper Casher, tous assassinés au nom de Dieu, dans le bruit du tak, tak, tak, mais bien plus libres que nous ne le sommes aujourd'hui.
Pour toujours et à jamais,
Nous sommes Charlie,
Je suis Charlie.