Ce mouvement est par ailleurs présent au Royaume Uni ou en Allemagne, ce qui valide justement le caractère anglo-saxon et protestant du modèle qu'elle propose. Des modèles qui s'opposent à la laïcité française, au "french-secularism".
Ce mouvement "jeunes interconvictionnels" qui affiche donc la couleur confessionnelle de ces activités est pourtant financé en partie par le denier public, avec l'aide active de l'Observatoire de la laïcité. Sur ses publications papiers, Matignon et l'Elysée sont en bonne place dans les supporters de cette communauté de communautés, alors même que la loi de 1905 interdit toutes reconnaissances des cultes et le financement de ceux-ci.
Grâce à ces partenariat d'Etat, l'école publique et laïque ouvre ses portes à ce support prosélyte pour discuter du fait religieux sous forme de validation de la communautarisation, comme si la loi de 1905 n'existait déjà plus.
La propagande contre la loi de 2004 prend donc forme dans nos écoles et collèges avec l'intrusion par "Coexister" dans des lieux difficile d'accès par la nature de la loi de 1905, puisque dans les groupes convictionnels de jeunes, dépêchés dans les murs de la République, est toujours présente une jeune musulmane voilée.
Avec l'aide active d'organes d'Etat, de l'Etat lui-même, par l'Elysée et Matignon. Le tout par prélèvements fiscaux sur l'ensemble des citoyens. Le caractère religieux de "Coexister" ne fait pas de doute. C'est affirmé dans leur communication.
Et pourtant, "Coexister" se revendique laïque et est adoubé par l'Etat qui ne peut en reconnaître le caractère religieux. Le " vivre-ensemble confessionnel" n'est ni un principe laïque, ni un principe républicain. Il s'oppose à la communauté nationale des citoyens. L'Observatoire de la laïcité ne s'oppose pas à ce type d'association, puisqu'il en fait la promotion active en laissant son logo sur les activités de "Coexister".
Il s'agit ici d'une évangélisation, une pasteurisation de la société avec de nouveaux missionnaires protéiformes. Un nouveau clergé, un syndicat des croyances. Une union convictionnelle qui se cache derrière le mot " vivre-ensemble", promue par l'Etat lui-même, sous l'arbre d’un sécularisme anglo-saxon, et le protestantisme.
Pas de laïcité dans le "vivre-ensemble", pas de laïcité dans la coexistence.
Il n’y a de laïcité que dans la République.